Lorsqu’elles sont cultivées en présence de lumière (phototrophie), les microalgues ont la faculté de fixer et de convertir le CO2 en molécules organiques. Elles peuvent utiliser également la mixotrophie, augmentant la productivité et la qualité de la biomasse en présence d’une source de carbone. L’exploitation industrielle des microalgues sans utiliser de terres arables pourrait ainsi contribuer à compléter l’offre pour les marchés de l’énergie et de la chimie tout en réduisant leur impact environnemental.
Plusieurs verrous technologiques limitent cependant l’utilisation actuelle des microalgues, tant en termes de quantité de biomasse qu’il est possible de produire par unité de surface qu’en termes de qualité de cette biomasse (contenu en molécules d’intérêt). Il faut donc entre autres, optimiser les propriétés de ces microorganismes afin d’abaisser les coûts de production, aujourd’hui trop élevés.
L’Inra,
via son Département Biologie et amélioration des plantes (BAP), s’intéresse à la construction des qualités des produits des plantes et aux différents usages de la biomasse végétale en chimie verte, notamment en cherchant à améliorer les métabolismes des organismes. Le Département BAP, visant une contribution accrue sur ces nouveaux usages, a ainsi positionné récemment des forces supplémentaires de recherche au sein de notre laboratoire. Cette unité se caractérise, outre par ses recherches d’excellence, par une forte volonté d’applications de la recherche et plusieurs partenariats entre autre avec la société Fermentalg pour ce qui concerne les productions des microalgues.
Cellules de
Phaeodactylum contenant des gouttelettes d’huile (en jaune). Les cellules de la diatomée sont de forme fusiforme sauf une cellule qui est triradiée. Les points lumineux correspondent à l’huile qui s’accumule à l’intérieur des cellules. Il y a en général 2 gouttelettes d’huile par cellule, situées de part et d’autre du noyau. © Inra, Coline Mei, LPCV