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Fait marquant

La circulation des lipides dans les plantes



Nous venons de découvrir un complexe lipoprotéique impliqué dans le transport des galactolipides du chloroplaste vers la mitochondrie. Ces lipides viennent remplacer ceux que la plante a dû consommer dans certaines conditions de stress, afin de permettre à la mitochondrie de garder son intégrité.

Publié le 25 mars 2016
La mitochondrie est un organite délimité par deux membranes dont la synthèse requiert un échange de phospholipides avec d'autres organelles cellulaires comme le réticulum endoplasmique. Chez les plantes, très peu de données sont disponibles concernant la biogenèse de ces membranes. Or, ces lipides sont des composants essentiels de la plante. Chez la levure les sites de contact entre le réticulum endoplasmique et les mitochondries jouent un rôle dans le trafic de phospholipides. Chez les plantes, il a été démontré que les plastes, autres organelles cellulaires, sont capables de transférer des lipides vers les mitochondries. Toutefois, les protéines impliquées dans ce transfert étaient inconnues.

Nous étudions les mécanismes des mouvements de lipides mis en œuvre entre le chloroplaste où ils sont synthétisés, et la membrane des mitochondries. Ces mouvements engagent la survie de la plante. En effet, lors d’une carence en phosphate par exemple, la cellule végétale va consommer les phospholipides de cette membrane et les recycler en lipides non phosphatés appelés galactolipides.
Nous venons de découvrir dans la plante modèle Arabidopsis thaliana, un complexe lipoprotéique qui est impliqué dans le transport des galactolipides du chloroplaste vers la mitochondrie. Ces lipides, dépourvus de phosphate, viennent remplacer ceux que la plante a dû consommer. Ils permettent ainsi à la mitochondrie de garder son intégrité. Le complexe étudié comprend des protéines localisées au niveau de la double membrane des mitochondries dont la protéine AtMic60 qui contribue à ce trafic et serait également impliquée dans la régulation de l’ancrage entre ces deux membranes.




Par rapport au type sauvage (en haut), les mitochondries atm60 sont gonflées, plus grandes et plus sphériques, diffuses. 
En rouge les chloroplastes ; en vert les mitochondries.

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