Camille Sayou
Structure, fonction et évolution de LEAFY, facteur de transcription clé du développement floral
Publié le 30 septembre 2013
Corps de texte 1
Thèse soutenue le 30 septembre 2013 pour obtenir le grade de Docteur de l'Université Joseph Fourier de Grenoble I. Spécialité : Biologie Structurale – Nanobiologie
Résumé :
LEAFY (LFY) est un facteur de transcription central pour le développement des plantes, en particulier pour la floraison chez les angiospermes. LFY est très conservée, même chez les espèces ne portant pas de fleurs. On dispose de nombreuses données génétiques sur LFY et son réseau de régulation chez la plante modèle
Arabidopsis thaliana, mais les mécanismes moléculaires impliqués dans son fonctionnement ne sont pas entièrement élucidés. LFY possède deux domaines conservés : un domaine de liaison à l’ADN et un domaine de fonction inconnue en position N-terminal. L’objectif a été de comprendre le rôle du domaine N-terminal et d’étudier l’évolution de la spécificité de liaison à l’ADN de LFY.
Nous avons obtenu la structure cristallographique du domaine N-terminal de LFY et découvert qu’il s’agissait d’un domaine SAM (Sterile Alpha Motif) permettant l’oligomérisation de la protéine. Nous avons validé l’importance de cette propriété pour la fonction florale de LFY chez
A. thaliana. Nous avons ensuite montré, par des analyses
in vitro et
in vivo en ChIP-seq que l’oligomérisation influençait la liaison à l’ADN en permettant une liaison coopérative sur plusieurs sites de liaison, en assurant la sélectivité de la protéine vis-à-vis de l’ADN et en permettant l’accès de la protéine à des régions génomiques où la conformation de la chromatine est normalement défavorable à la liaison. Cette étude intégrative a permis de mieux comprendre le fonctionnement de LFY.
Des modifications dans les réseaux de régulation de l’expression des gènes sont source de nouveauté et d’évolution. LFY étant très conservée et ne faisant pas partie d’une famille multigénique, nous nous sommes demandé si sa spécificité de liaison à l’ADN avait évoluée. Nous avons montré que LFY était apparue chez les algues multicellulaires et que sa spécificité avait connue au moins deux changements majeurs au cours de l’évolution. Nous avons expliqué ces modifications au niveau moléculaire par des approches de biologie structurale et de biochimie. Nous avons identifié une espèce chez qui LFY a une spécificité relâchée et nous proposons qu’une telle forme ait pu permettre les transitions d’une spécificité à une autre.
Jury :
Rapporteur : Dr Marie-Hélène Le Du
Rapporteur : Dr Thierry Lagrange
Examinateur : Dr Peter Rogowsky
Examinateur : Pr Rob Ruigrok
Examinateur : Dr François Parcy
Directeur de Thèse : Dr Renaud Dumas
Mots-clés :
Facteur de transcription, Biologie Structurale, Biochimie, Evolution, Biologie végétale
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